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Where Moscow

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Pictures:

1) Voskresenskie Gates. N. Kuzmin. 1996

2) The first autumn day. Otradnoe. The church of the Protection of the Virgin. N. Kuzmin. 1994

Moscow on the paintings of Nikolay Kuzmin

BY IGOR PETCHKIN

Where the sympathies and passions of Nicholay Kuzmin lay is obvious: he loves old Moscow. Not the opulent city of the middle­class merchants, but the quiet and understated, in a word, Orthodox, city.

Many artists have painted Moscow: the great, the outstanding, the well-known, the famous. And so astonishingly changeable is its essence that each time the City of Golden Domes looked different. Nicholay Vasilievich Kuzmin dedicated many years to painting «portraits» of the capital. And Moscow, with the remains of her «forty times forty» churches, responded to the artistic poesy of the painter with wordless lyricism and with touching warmth. Do not look for exact archi­tectural representations of shapes and dimen­sions on his canvases: they are formulated not by lines, but by impressionistic and expression­istic bursts of color. And still the sites are remarkably recognizable.

The artist genuinely believes in the wonders of a humble Moscow landscape, and in the indestructibility of church architecture. This is why Kuzmin's Moscow is never gloomy, it is always gay and optimistic.

Just one of his albums contains dozens of landscapes in which the dominant features are churches and monasteries (yet so many were not included in the present edition, though they ex­ist in paintings signed by the artist). The Kremlin, Kolomenskoe, the Novodevichiy Convent, Troitse-Lykovo all were honored with the artist's attention. Perhaps in time these build­ings will be eternalized in special editions com­posed solely of the works of Nicholay Kuzmin.

The artist did not seek high places with spec­tacular vistas. He looked at the city from ground level, as an ordinary observer would. But of course he saw it differently, through the eyes of an analytical and romantic painter. Every so of­ten, an ancient or a contemporary apartment house or a commercial building would catch the artist's eye. Even a glance out his apartment win­dow could inspire feelings of love for Moscow. But his main subjects remains cathedrals and churches, belfries and bell towers, monastery walls and towers, all crowned by treetops of every color of the rainbow. For the artist, they have a special spirit, a cathartic feeling of vener­able old age, they are an inspiration.

Kuzmin's canvases are remarkable for their range of joyous colors. Black is almost entirely absent from his palette.

«Nature has no bad weather» , goes the Russian saying. Nor for the artist: in snow and sleet, in hot, dry, and cold weather, he is at work. He has walked hundreds of miles, both in the historic center and in the outskirts. The artist continues to celebrate an eternal theme - Moscow.

Images:

1) Les Portes Voskresenskie. N. Kouzmine. 1996

2) Premier jour d’automne. Otradnoïe. L’église de la Protection de la Vierge. N. Kouzmine. 1994.

Moscou d’après les peintures de Nikolaï Kouzmine.

IGOR PETCHKINE

La passion de Nikolaï Kouzmine est évidente : il aime le vieux Moscou. Pas la ville opulente des marchands, mais la cité calme et sobre, en un mot la cité orthodoxe.

Beaucoup d’artistes ont peint Moscou : la grande, l’exceptionnelle, la fameuse, la renommée. Et son essence est si étonnamment propice au changement qu’à chaque fois la Cité aux bulbes dorés a paru différente. Nikolaï Vassiliévitch Kouzmine a consacré plusieurs années à peindre des « portraits » de la capitale. Et Moscou, avec les restes de ses « quarante fois quarante » églises, a répondu à la poésie artistique du peintre avec un lyrisme muet et une chaleur attendrissante. Ne cherchez pas des représentations architecturales exactes de formes et de dimensions dans ses toiles car celles-ci s’expriment non pas avec des lignes, mais avec des éclats de couleurs à la fois impressionnistes et expressionnistes.

L’artiste croit sincèrement dans les miracles d’un humble paysage moscovite et dans l’indestructibilité de l’architecture ecclésiastique. C’est pourquoi le Moscou de Kouzmine n’est jamais sombre, mais toujours joyeux et optimiste.

Un seul de ses albums contient des dizaines de paysages dont les éléments dominants sont les églises et les monastères (malgré cela, beaucoup n’ont pas été inclus dans l’édition actuelle, alors qu’ils existent dans des peintures signées par l’artiste). Le Kremlin, Kolomenskoïe, le Couvent de Novodievitchy, Troïtse-Lykovo ont tous été honorés de l’attention de l’artiste. Peut-être au fil du temps ces bâtiments seront fixés pour l’éternité dans des éditions composées exclusivement d’œuvres de Nikolaï Kouzmine.

L’artiste n’a pas recherché d’endroit surélevé avec des vues spectaculaires. Il a contemplé la ville d’en bas comme le ferait un observateur ordinaire. Mais il l’a vue différente, à travers son regard de peintre analyste et romantique. Si souvent, un immeuble ancien, récent ou un bâtiment attire l’œil de l’artiste. Même un regard hors des fenêtres de son appartement lui inspire des sentiments d’amour pour Moscou. Mais son sujet principal reste les cathédrales et les églises, les beffrois et les clochers, les murs des monastères et les tours, tous couronnés de cimes aux couleurs de l’arc-en-ciel. Pour l’artiste, ces bâtiments ont une âme particulière, impression cathartique d’un âge ancien et vénérable, ils sont une source d’inspiration.

Les toiles de Kouzmine sont remarquables par leur gamme de couleurs lumineuses. Le noir est presque entièrement absent de sa palette.

« La nature ne connaît pas le mauvais temps » dit le proverbe russe. Pour l’artiste non plus : par neige fraîche ou fondue, par temps chaud, sec ou froid, Nikolai Kouzmine est à son travail. Il a parcouru des centaines de kilomètres, dans le vieux centre et en périphérie. Malgré cela, il continue de célébrer un thème éternel : Moscou.

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